Botswana: Kasane, Parc National de Chobe, River Front, Savuti &
Linyanti
Wildlife reserve. Namibie: Bande de Caprivi Du 1er au 26
septembtre 2024
Botswana
Après
le départ d'Astrid et Rolf, je me retrouve seule au campsite de Chobe
Safari à Kasane, en attendant l'arrivée d'Evelyne, prévue le 8
septembre.
En
réalité, je ne suis jamais seule ! Il y a toujours un ou des oiseaux
qui me tiennent compagnie et m'aident à finir mes repas (...), ainsi
qu'un bushbuck (Guib harnaché en français), des phacochères et encore
des mangoustes rayées qui viennent me rendre visite !
Un matin, alors que je prenais la photo ci-dessus, un singe s'est assis
sur ma table, m'a regardé dans les yeux, et avant que j'aie le temps de
réaliser ce qu'il se passait, il m'a piqué mon pot de miel (celui où se
trouve perché le Cossyphe). Il est allé se réfugier dans un arbre et
comme il n'arrivait pas à ouvrir le bocal, il l'a laissé tomber. J'ai
pu récupérer les restes...
Je
profite de cette période pour mettre mon site internet à jour, faire ma
lessive (exceptionnellement, il y a un très bon service de
blanchisserie dans le lodge, et j'en profite), le ménage et j'emmène
aussi ma voiture pour faire un contrôle et graissage au garage. Comme
je n'y
connais rien, je préfère être prudente sur ce point. Tout est en ordre,
toutefois les roulements des roues avant ont besoin d'être ajustés.
Tous les soirs, lorsque
que le soleil commence à descendre, je vais prendre mon apéro au bord
de la rivière Chobe et me délecte de ces moments magiques.
Après une semaine bien occupée, j'ai enfin fini tout ce que je voulais
faire. Je décide que demain je vais aller faire un tour dans le parc
Chobe River Front.
River Front - parc
national de Chobe
A
peine arrivée au bord de la rivière Chobe, j'aperçois des groupes
d'éléphants...
Ainsi
que des buffles, quelques girafes...
Je
ne me lasse pas d'observer les éléphants qui prennent leur bain de
boue.
Les bébés sont trop drôles !
Cette girafe se donne
beaucoup de peine pour attraper quelques brins d'herbe... surprenant !
Et celle-ci n'apprécie pas
trop de devoir me laisser passer !
ENFIN
! Après un mois de recherche, je trouve mon premier lion, ou plutôt
lionne, cette année ! Et celle-là, je ne l'ai que pour moi toute seule
! Je tombe dessus par hasard en empruntant une petite piste secondaire.
Je reste une bonne demi-heure à l'observer tranquillement; je trouve
étrange qu'elle
soit seule, les femelles restent le plus souvent en bande. J'observe
autour de moi, mais je n'en vois pas d'autres. Quel moment privilégier
!
Je la quitte à regret, mais le soleil commence à descendre et j'ai
encore un bon bout de piste à faire pour sortir du parc avant le
coucher du soleil (règlement).
Les couleurs du soir au bord de la rivière sont extraordinaires.
<= Ici une spatule africaine avec un ibis Tandale.
Le dimanche 8 septembre, je vais chercher Evelyne à l'aéroport de
Kasane. Ensuite, nous allons directement au campsite de Senyati.
J'ai
choisi Senyati pour la première nuit d'Evelyne, car l'extraordinaire
point d'eau est pratiquement garanti d'avoir la visite d'éléphants.
Et ça n'a pas manqué !
Dépaysement assuré lorsque l'on débarque de France !
Pour
le 2ème jour, nous rejoingnons mon campement du Chobe Safari lodge, et
faisons un "Boat Cruise" sur la rivère
Chobe (ou Kwando river)en
fin d'après-midi. Il y a beaucoup de bateau sur la rivière, c'est
incroyable le nombre de touristes qu'il y a dans la région. Je ne m'en
étais pas encore trop rendue compte...
Beaucoup
d'éléphants, de buffles, des crocodiles et aussi des marabouts
Chobe River Front
avec
Evelyne
La semaine dernière, je
n'avais presque pas vu de zèbres, cette fois nous apercevons un grand
groupe entrain de se désaltérer.
Evelyne a de la chance,
pour son premier safari ensemble, nous trouvons déjà un groupe de
lionnes !
Impressionnant
comme cette grande girafe paraît toute petite à côté de ce vieux baobab
!
Je
n'ai jamais vu autant de buffles, incroyable ! Et nous avons dû
poursuivre par la seule piste accessible, donc rouler au milieu des
buffles... Quand on sait que le buffle est un animal extrêmement
imprévisible et qu'il est l'un des animaux sauvages les plus dangereux,
on ne faisait pas les malignes avec Evelyne ! J'ai roulé très
lentement, en les observant bien et en attendant à chaque fois que le
ou les buffles les plus près détournent leur regard et fassent un pas
en arrière. Il ne faut surtout pas être provoquant ! Tout s'est très
bien passé !
A la suite de cette belle journée, nous avons passé la nuit au Mwandi
view camp, une vingtaine de kilomètres après le parc Chobe River Front,
en direction de Savuti. Nous y avions séjourné en 2021 avec Kurt. Ce
camp a la particularité d'avoir un point d'eau où tous les soirs, en
cette période de sécheresse, viennent se désaltérer des hippos, puis
des éléphants, et aussi des girafes, antiloppes, zèbres et parfois des
hyènes et lions.
Savuti -parc
national de Chobe
Je
craignais ce parcours qui mène à Savuti, car à Kasane j'ai eu
l'occasion de discuter avec plusieurs touristes qui ont pratiqué cette
piste et ils m'ont tous dis que c'était l'enfer... Comme il n'y a pas
d'autres alternatives depuis Kasane, je suis bien obligée de passer par
là.
Pour accéder à Savuti Campsite, depuis le
dernier tronçon goudronné, il y a tout d'abord une cinquantaine de
kilomètres, pour atteindre l'entrée du parc
(Gate), de piste sablonneuse linéaire,
parfois sautante (Orangina, pour faire référence à Gandini!) ou de tôle
ondulée, et aussi un passage étroit dans la forêt, également très
sablonneux. Ensuite, il y encore une
trentaine de kilomètres du même style jusqu'au campement. Je n'ai pas
beaucoup d'expérience de conduite en 4x4 dans ce genre de situation,
mais avec des pneus dégonflés à 1,9, mon
Land Cruiser ne m'a jamais déçu ! Je n'ai eu aucun problème,
j'ai même trouvé ça intéressant.
Quelques
encouragements tout au long du parcours. C'est vrai qu'avec un Toyota Land Cruiser, c'est facile !
Merci
mon Land-Cruiser ! Je
suis aussi très contente de moi, malgré mon angoisse, j'ai surmonté
toutes
les difficultés et j'ai même pris du plaisir à conduire !
Après 2h30 de piste, nous arrivons au campsite. Une petite pause et
nous repartons faire un tour dans le parc.
Je suis d'emblée choquée par la sécheresse. La dernière fois, en
janvier 2022, tout était vert et humide, avec des flaques d'eau
partout.
Après 3 heures de safari, nous n'avons pratiquement pas vu d'animaux et
trouvé aucun point d'eau avec de l'eau, tous sont à sec. Nous rentrons
au campement déçues. Alors je me renseigne auprès d'un ranger pour
savoir où sont les endroits où il y a encore de l'eau. Il y en a un
tout près du campement, nous repartons.
A peine arrivée au point d'eau, nous tombons immédiatement sur un lion
qui fait sa sieste, ainsi que des éléphants, girafes et impalas qui se
désaltèrent.
On ne réveille pas le lion
qui dort !
Notre premier emplacement
au camp de Savuti.
Juste après, nous avons eu la visite d'un rattel (honey badger), un
carnivore de 75 cm de long et 30 cm au garrot, noir et blanc, qui
ressemble au blaireau. Je n'en n'avais encore jamais vu.
Très
tôt le matin, nous sommes réveillées par le chant, des oiseaux. Celui
du touraco (appelé en allemand
à juste titre "Graulärmvögel" - oiseau gris bruyant) à droite, est
partuculièrement énervant !
Ce calao apprécie la vue
depuis le toit de ma cellule.
Au
lever du jour, nous sommes déjà en piste et rejoignons au plus vite le
point d'eau le plus éloigné, où il est également autorisé de sortir du
véhicule. Nous en profitons pour prendre tranquillement notre
petit-déjeuner, avec une vue et une spectacle incroyable.
Il y a énormément d'impalas, mais aussi la venue de quelques
phacochères, un troupeau de gnous. On passe un bon moment à observer
toute cette vie sauvage. Tout à coup, tout le monde disparait
rapidement, alors on s'attend à la venue d'un prédateur, on scrute tous
les accès, mais après une
dizaine de minutes, tout le monde revient. Fausse alerte !
Le rollier à longs brins - je
trouve cet oiseau magnifique, j'adore ces couleurs !
Ensuite
nous poursuivons sur un autre point d'eau. Un troupeau d'éléphants est
en train de se désaltérer. Je manoeuvre un peu pour trouver une
meilleure position pour prendre des photos, et en reculant, j'accroche
un petit tronc d'arbre sec à l'arrière. Je sors pour constater les
dégâts, (mais
auparavant, comme d'habitude, je fais un tour d'horizon du regard pour
m'assurer qu'il n'y ait pas de danger) et je m'aperçois que cet
accrochage m'a ouvert mon coffre arrière, et je n'arrive plus à le
refermer... Je cherche des outils pour
essayer de réparer et là je m'aperçois qu'à une trentaine de mètres, à
l'ombre d'un arbre, il y a un groupe de lions qui m'observe !
Je suis un peu embêtée, car je ne peux pas rouler bien loin avec la
porte du coffre ouverte, car je vais tout semer ce qu'il y a dedans...
J'essaye néanmoins de m'éloigner un peu très lentement et j'effectue
une réparation provisoire, tout en observant attentivement chaque
mouvement des lions... J'ai eu chaud ! Heureusement que c'était l'heure
de la sieste !
Il y avait une bonne dizaine de lions et lionnes...
Il n'y a pas beaucoup de
gros arbres et l'ombre est cher !
Camouflage !
Nous
avons vécu un moment très particulier: Il y a déjà une voiture lorsque
nous
arrivons près de cette petite famille. Nous sommes stationnées depuis à
peine une minute, lorsque la maman lionne se lève et part en nous
confiant ces bébés, incroyable ! Je suppose qu'elle sait que si des
voitures sont là, aucun prédateur n'osera s'attaquer à ces petits. Les
lionceaux, en toute confiance, continuent à s'amuser tranquillement
sous nos yeux. Trop mignon !
Nous
suivons du regard la maman qui va se désaltérer au point d'eau, non
loin de là.
Après une bonne dizaine de
minutes, elle revient et tout va bien.
Ensuite, nous décidons de poursuivre notre safari et faisons un tour.
Au retour, peu avant de revenir au point d'eau, on découvre deux autres
groupes de
lions qui se reposent à l'ombre.
C'est vraiment la journée des lions ! En tout, pour aujourd'hui, ça
nous en fait une vingtaine !
Au
coucher du soleil, nous revenons auprès de notre petite famille et
prenons notre apéro en leur compagnie. En face, le point d'eau a repris
une activité normale.
Pour
notre 2ème nuit à Savuti, nous occupons ce bel emplacement.
Pendant la nuit, nous sommes réveillées par le bruit des ratels (honey
badger) qui parviennent très intelligemment à faire basculer la
poubelle et ouvrir le couvercle ! C'est assez amusant de les observer,
cependant ils font un gros bordel !!
J'ai
réservé 2 nuits au camp de Linyanti,
toutefois j'hésitai à annuler, car plusieurs personnes m'ont informé
que la
piste est extrêmement difficile, car très sablonneuse... Cependant, un
ranger m'a dit qu'il n'y a que 7 km de difficulté, sur les 40 km, et
qu'avec un Land Cruiser ce n'est pas un problème, il faut juste
attaquer la piste tôt le matin, avant que le sable ne soit trop chaud,
donc mou. C'est pourquoi à 7h.30 nous sommes déjà en piste, avec un peu
d'appréhension.
Après une dizaine de kilomètres, nous sommes bloquées par des buffles.
Il n'y a rien d'autre à faire que d'attendre... Ensuite, arrive la
portion très sablonneuse de 7 km. Je suis obligée de rouler avec les
vitesses courtes, et au début, je n'arrive pas à passer plus que la
2ème. Lorsque qu'enfin je prends un peu de vitesse, je parviens à
passer la troisième. Avec Evelyne, nous ne sommes pas trop rassurées,
on ne pense même pas à prendre de photos ou filmer. Une ou deux fois,
la voiture cale, faute d'avoir trop attendu pour rétrograder.
Mais à mon grand étonnement, à chaque fois je parviens à repartir, très
lentement, en
mettant très peu de gaz, au pire je dois enclencher le blocage.
A
10h.30 nous arrivons au campement et sommes immédiatement accueillies
par des éléphants qui sont sur notre emplacement ! Les rangers nous
préviennent qu'il ne faut pas avoir peur, les éléphants ont l'habitude
de passer par là pour rejoindre la rivière, on peut s'installer et ils
passeront à côté. Il faut juste faire très attention lorsque l'on va
aux sanitaires et surtout bien regarder avant si la voie est libre...
Ils nous disent aussi que la plus grande attraction du parc se trouve
au campement, pas nécessaire d'aller faire un tour en voiture. Et c'est
bien vrai !!
On
peut rester toute la journée tranquillement assises à notre
emplacement, on ne s'ennuie jamais ! La vue est magnifique sur la
plaine du Linyanti, et il y a toujours quelque chose à observer.
Régulièrement des familles d'éléphants passent juste à quelques mètres
de nous pour rejoindre la rivière.
C'est un endroit extraordinaire et je suis bien contente de n'avoir pas
écouté les touristes qui me déconseillaient de venir ici !
Juste en face, en Namibie,
un groupe d'hippos se reposent
Le
2ème jours, nous décidons quand même d'aller faire un tour dans le
parc, en espérant voir des prédateurs. Les pistes sont à peine
visibles, donc très peu utilisées. Quelque fois je dois couper des
branches pour pouvoir continuer, ça aussi je dois apprendre à le faire
! (Au sens propre comme au figuré !)
Les rangers avaient raison, ça ne sert à rien de faire un tour en
voiture, les seuls animaux que nous avons vus, ce sont des éléphants...
Nous
quittons ce bel endroit à contre-coeur... Nous empruntons une autre
piste (la cute-line), qui nous évite de repasser par le camp de Savuti,
et arrivons directement sur le gate pour reprendre la piste sablonneuse
de 50 km qui mène à la route.
Tout se déroule sans problème, et passons une agréable après-midi au
bord de la piscine de notre campement Mwandi view.
Namibie
- Bande de Caprivi
Nous passons la frontière
pour entrer en Namibie à Ngoma bridge, tout se déroule bien et
rapidement.
A Katima-Mulilo, nous allons faire quelques courses et du change, puis
regagons un joli campement au bord de la rivière Zambèze.
Le lendemain nous allons visiter le parc Nkasa Rupara. Je suis un peu
déçue et triste de voir toute cette sécheresse. Ce parc était tellement
verdoyant et humide la dernière fois que nous sommes venus... Il faut
attendre d'atteindre la rivière Linyanti/Kwando, (nous sommes juste en
face du parc où nous étions il y a deux jours) pour apercevoir les
premiers animaux, ... des éléphants !
<= Juste avant la nuit, nous parvenons à trouver un endroit pour
dormir, camp Nakatwa. Très bel
emplacement dans la brousse, sans aucune infrastructure, en bordure
d'un bras de la rivière Linyanti/Kwando.
Divundu - Popa falls -
Fleuve Okavango
A
Divundu, nous séjournons au magnifique campement
de White Sands, au coeur de Popa falls, qui me rappelle de très
bons souvenirs passés avec Kurt.
En fin d'après-midi, nous participons à un boat cruise très agréable.
Malheureusement,
Evelyne apprend une mauvaise nouvelle et doit rentrer précipitamment en
France pour raison familiale... Nous rejoignons Rundu au plus vite et
organisons son retour.
La piscine naturelle (eau de la rivière Okawango) du Kaisosi River Lodge, où nous
séjournons, est agréablement rafraîchissante.
<= Vendredi, Evelyne peut rejoindre Windhoek dans ce petit avion,
puis prendre un vol pour Paris.
Ensuite, je profite du temps qui'il me reste pour aller changer deux
pneus à Rundu (commandé au préalable).
Voilà
l'état d'un des pneus BF Goodrich All
Terrain après
seulement 23'000 km ! Avec nos premiers pneus, même marque, même type,
mais "made in USA" alors que ceux-ci sont "made in Thailand", nous
avions effecturé 53'000 km !!
Les deux autres pneus sont encore bons, mais pas pour une éternité.
A chaque fois que l'on
arrive chez Helen & Arno, au bord de l'Okawango, on a l'impression
d'arriver au paradis !
Ce jardin, d'une diversité très élaborée, est toujours un enchantement.
J'arrive vendredi soir. J'ai à peine le temps de discuter un peu avec
mes amis qu'ils repartent, samedi matin, en Angola pour le week-end.
Dommage !
Mais je peux disposer de ce magnifique jardin pour moi toute seule
pendant tout le week-end. Toutefois, je n'ai pas beaucoup le temps d'en
profiter, il faut préparer le véhicule pour le storage, c'est à dire
faire le ménage à fond, ainsi que laver mon linge à la main.
Lundi matin, je pars pour les derniers 800 km qui mènent à Windhoek .
Je
passe une nuit à Otavi, dans
le charmant camping de Khorab safari
lodge, après 400 km de très bonne route.
Dans la soirée, à la surprise générale et pour le plus grand bonheur
des habitants de la région, la première pluie de la saison, une pluie
fine qui a duré toute la nuit, a fait son apparition. Le sol en a bien
besoin. Espérons que cette pluie soit de bonne augure, il y a eu très
peu de pluie lors de la dernière saison des pluies.
Le jour suivant, j'arrive
à Windhoek, à l'Urban Camp, en
début d'après-midi. La route s'est très bien passée, je ne suis même
pas fatiguée.
Plus que deux nuits et c'est le retour en Suisse. Le temps de nettoyer
le réservoir d'eau et finir les préparations pour le storage.
Je tire un bilan très positif de cette première expérience, qui est le
début d'une nouvelle vie pour moi. J'en suis la première surprise !
A très bientôt !