Afrika 2024-2025
Du 29 novembre 2024 au 24 avril 2025
1ère
partie - Namibie Windhoek-Swakopmund;
Damaraland, avec Martine et Jean-Mi. Et avec Andrea et Ueli, Bande de
Caprivi, Brandberg et Erongo. Du
29 novembre 2024
au 12 janvier 2025
2ème
partie - Afrique du Sud Afrique du Sud : 7 jours seule dans Kgalagadi
Transfrontier Park. Et
avec Betty et Serge, Marakele,
Mapungubwe National Park, ainsi que 12 jours dans Kruger National Park.
Du 13 janvier 13
février 2025
3ème partie - Afrique du Sud Avec
Dominique, Johannesburg, Kruger National Park, Blyde River Canyon
Du 19 février au 11
mars 2025
4ème partie -
Afrique du Sud, Eswatini (ex Swaziland) et Mozambique
Seule avec mon camper Land Cruiser. Visite des parcs et games reserves
suivants :
Eswatini : Mlilwane et Hlane
Mozambique : Maputo NP
Afrique du Sud : Kosi Bay, Mkuze, St-Lucia-iSimangaliso-Cape Vidal,
Hluhluwe-Imfolozi, Ithala
Du 12 mars au 24 avril 2025
Après
le départ de Dominique, je passe au garage pour changer la courroie de
distribution de mon Land Cruiser. J'ai plus de 200'000 km au compteur,
donc je préfère ne pas prendre de risque. Ensuite j'entame ma route en
direction d'Eswatini puis Mozambique. Mais avant, j'ai besoin de
trouver un endroit sympa et tranquille où je peux faire ma lessive, me
reposer un peu, et surtout m'habituer et me préparer à poursuivre mon
périple seule. J'ai un mois et demi devant moi avant mon retour en
Suisse et c'est la première fois que je vais me retrouver toute seule à
voyager si longtemps. Mais d'une certaine manière, je me réjouis de
vivre cette nouvelle expérience, même si j'avoue avoir une certaine
appréhension, notamment pour le passage des frontières.
Afin de pouvoir circuler en Afrique australe avec un véhicule
immatriculé en Europe, nous sommes obligés d'avoir un carnet de passage
en douane, que l'on obtient dans nos pays respectifs, en suisse auprès
du TCS ou l'ACS, et que l'on renouvelle chaque année. Toutefois, nous
avons l'obligation de sortir une fois par année de l'union douanière
d'Afrique australe (SADC) qui comprends les pays suivants : Botswana,
Lesotho, Namibie, Afrique du Sud et Swaziland/Eswatini. J'ai le choix
entre aller au Mozambique ou au Zimbabwe; j'ai finalement opté au
dernier moment le Mozambique, la situation politique, très tendue
depuis les dernières élections du président, s'étant un peu apaisée, je
ne devrais pas rencontrer de problème, surtout si je reste dans le Sud
du pays.
Camp Vaalplasie près de la petite
ville de Paris.
Mes amis Betty et Serge m'avaient parlé de cet endroit qu'ils avaient
beaucoup apprécié, et recommandé les excellentes pizzas ! Ca faisait
longtemps que j'avais envie d'une pizza et je ne suis pas déçue, elles
sont cuites au feu de bois et sont délicieuses !
Ce camp est un retour dans le temps, les propriétaires sont des
passionnés du fameux ancien Bulli VW bus, ils en possèdent une bonne
quinzaine ! ainsi que d'autres véhicules et caravanes oldtimer. Kurt
aurait adoré cet endroit !
Je passe 3 jours bien agréables dans ce sympathique campement; le
dernier soir je peux même faire cuire mon pain dans le four à pizza,
cool !
Après ces quelques jours
bien agréables, je poursuis par des petites routes ou parfois pistes en
direction d'Eswatini.
La végétation au bord des routes est magnifique, les cosmos (fleurs)
poussent comme de la mauvaise herbe !
Eswatini
(Ex-Swaziland)
Pourquoi ce nouveau nom ? Pour les 50 ans de l'indépendance du pays, en
2018, le roi Mswatini a annoncé que le pays, l'un des derniers royaumes
d'Afrique noire, reprendrait son nom d'origine d'avant la colonisation.
Eswatini signifie "le pays des Swazis" en langue swati. Swaziland était
donc un nom hybride issus de l'anglais.
C'est un petit pays d'une superficie de 17'363 km2, coincé entre
l'Afrique du Sud et le Mozambique.
Je
passe par le petit poste frontière de Sandlane / Nerston; depuis
Ermelo, la route R65 en passant par Amsterdam.
A la frontière, tout le monde est très gentil et agréable avec moi, des
deux côtés. Je dois simplement m'acquitter de la "Road tax" qui
représente la somme de US$ 5.-.
La route du côté Eswatini n'est pas en très bon état, beaucoup de
trous, mais le paysage est très joli, énormément de forêts, d'ailleurs
on se rend immédiatement compte que l'industrie du bois a une grande
importance dans l'économie du pays; on voit beaucoup de camions
transportant du bois.
Mlilwane Game Santuary
Ce sanctuaire de 4'560 hectares est la plus ancienne aire protégée
d'Eswatini et abrite une faune abondante, mais pas de prédateurs, mise
à part des crocodiles. C'est pourquoi les activités telles que les
randonnées à pied, à cheval ou à vélo sont très appréciées.
Bienvenue
à la réserve naturelle de Mlilwane
! Photo prise juste quelques mètres après le passage du gate.
En arrivant sur mon emplacement, la bienvenue m'est souhaitée par un
nyala (antilope africaine)
Le
camp reçoit les touristes dans ces huttes
rondes swazies traditionnelles, appelées ruches.
Il n'y a pas seulement les antilopes qui se baladent librement dans le
campement, mais aussi les singes
vervets, et il faut donc être très vigilant ! Ne rien laisser
trainer qui pourrait les intéresser !
Le nyala mâle avec ses femelles.
Le campement est très agréable, avec une jolie piscine, un restaurant
sympa, un foyer de feu qui brûle continuellement, de jolis
espaces verts...
Je
suis très contente de pouvoir enfin utiliser mon mountain bike dans des
chemins adéquates !
Quel bonheur de rouler au milieu de cette nature sauvage, en toute
sécurité.
Il
y a aussi des antilopes rouanne
(ou cheval) et des Damalisque à front
blanc (Blesboks).
C'est intéressant, car on ne voit pas fréquemment ces antilopes dans
les autres parcs.
Un joli lac, mais il faut être prudent en s'approchant des berges, il y
a plein de crocodiles !!
Aussi
des zèbres
Un single trail m'entraîne dans une jolie forêt
Mais
au bout d'un moment, je dois continuer à pied pour atteindre mon but,
une paroi où nichent les guêpiers.
Je reste un long moment immobile à les observer, mais à chaque
mouvement de ma part, ils s'enfuient et ne reviennent que lorsqu'ils
pensent qu'ils sont seuls. C'est pour cette raison que bien souvent on
pense que ces parois pleines de trous sont désertées, mais en étant
patients, ils finissent par revenir.
Petite
pause au bord de ce lac que j'adore. J'en profite pour observer une
maman Martin-pêcheur pie qui
nourrit sont petit.
Il
y a aussi de belles libellules et toujours des crocos pas très loin...
En condition normal, un crocodile plonge sous l'eau pendant environ 5
minutes, mais il peut aussi y rester entre 12 et 15 minutes s'il
ralenti sa respiration. Donc toujours faire attention aux crocos, même
si on ne les voit pas et bien se renseigner avant de se baigner dans un
endroit que l'on ne connait pas !
J'ai vraiment beaucoup aimé ce parc sanctuaire, j'y ai passé 4 nuits et
j'y serai restée plus longtemps sans problème si je n'avais pas décidé
d'aller au Mozambique. Je me suis sentie dans mon élément : je peux me
déplacer partout à vélo, aller observer et photographier des animaux
sauvages ainsi que des oiseaux magnifiques, de plus les employés sont
très sympas et arrangeants... Par contre, il y a énormément de cars
avec des touristes qui viennent passer la journée ou la nuit, mais je
sur mes pistes, j'étais toujours seule.
Hlane Royal National Park
C'est le plus grand parc d'Eswatini, il couvre une superficie de 30'000
hectares (300 km2). Il est réputé pour ces rhinocéros blancs, mais une
partie du parc, non autorisée en véhicules privés, abrite aussi des
lions.
Autrefois, c'était un terrain de chasse royal privé
Le
point d'eau situé à côté de la réception et du restaurant est presque
constamment visité par des rhinocéros blancs et parfois un éléphant
vient de désaltérer.
J'y ai aussi observé un crocodile qui avait attrapé un jeune
phacochère, j'ai réussi à le filmer. Très impressionnant la façon dont
il avait de l'envoyer en l'air pour mieux le croquer...
Beaucoup
de circulation sur les pistes ! Girafes, pintades, ...
et
aussi des rhinos.
Au détour d'un virage, je me trouve nez-à-nez avec un couple de
rhinos... Je ne fais pas le poids ! Et c'est vrai, un rhino blanc pèse
env. 2'300 kg, donc deux... même si la femelle ne pèse qu'env. 1'700 kg.
Je m'apprête à reculer, mais heureusement, ils se dirigent vers la
forêt. Je préfère ça, car la marche arrière ce n'est pas mon point fort
!
Un
autre beau mâle, de face et de dos.
Tous les rhinos que j'ai vu dans cette réserve ont encore leur corne,
ce qui n'est pas forcément le cas dans les autres parcs d'Afrique.
C'est une belle opportunité de pouvoir observer ces animaux sans cette
amputation. Cette réserve est très bien gardée et protégée, les
braconniers ont la vie dure.
Même
seule, je me fais plaisir avec un feu de bois et j'en profite pour
cuire mon repas puis mon pain.
Depuis 2016, je fais mon pain au levain toutes les semaines, même en
vacances. J'emporte mon levain partout avec moi; la même souche
depuis 2016.
Après 3 jours dans ce parc, je prends la route du Mozambique.
Ce pays m'a beaucoup plu et je me suis sentie particulièrement à l'aise
en Eswatini, je reviendrai c'est sûr !
Pour information : tous ces parcs acceptent la Wildcard de SANParc
(valable une année dans la plupart des parcs d'Afrique du Sud pour env.
Euro 200/une personne ou 300/couple), donc il n'y a que le camping à
payer, soit pour moi env. 8-9 Euro par nuit.
Mozambique
(du 24 mars au 6 avril 2025)
A la suite des élections contestées d'octobre 2024, le pays a été
secoué par des semaines/mois de manifestations meurtrières. Il était
très déconseillé d'aller dans le pays, certaines frontières ont même
été fermées. C'est pourquoi j'avais prévu d'aller au Zimbabwe.
A mi-mars, j'ai eu l'occasion de discuter à deux reprises avec des
voyageurs au long cours qui m'ont informé que la situation était
redevenue "normale" au Mozambique, et plus particulièrement au Sud, où
il
n'y a pratiquement jamais eu de conflits. Donc, spontanément, j'ai
décidé d'aller passer quelque temps aux bords des fameuses plages du
Mozambique. Et je suis bien contente d'avoir pris cette décision !
Je redoutais le passage de la frontière avec le Mozambique, je sais par
expérience que
parfois, certains douaniers ne sont pas très corrects... C'est pourquoi
j'ai choisi de passer par une petite frontière peu empruntée, Mhumeni /
Goba, c'est toujours plus agréable. Le passage s'est effectué sans
aucun problème. Je n'avais pas imprimé ma lettre d'invitation
(obligatoire pour entrer au Mozambique) et le douanier s'est donné la
peine de me partager son internet afin que je puisse lui envoyer cette
lettre par WhatsApp. Pour les formalités d'entrée et autorisation de
séjour (pas besoin de visa pour les Suisses et Français, mais pour les
autres pays, se renseigner), il faut payer l'équivalent d'Euro 10.-.
Ensuite j'ai pris une piste que me faisait économiser pas mal de
kilomètres, mais par endroit elle était en assez mauvaise état,
sans que ça ne me pause de problème.
Premier soir au
Mozambique, à Punta do Oro
A peine arrivée au camping, je me suis faite un nouvel ami, qui m'a
accompagné jusqu'au restaurant et ne m'a plus quittée !
Une vue magnifique sur l'Océan Indien et cette belle plage, depuis
ce restaurant qui se trouve à une dizaine de minutes à pied de mon
camp.
Une
autre compagnie, moins agréable, que j'ai retrouvé tous les jours dans
ma salle de bain privative... Je m'y suis habituée, il faut juste
l'avoir à l'oeil, mais il ne bougeait pas beaucoup.
Et comme toujours, les singes ne sont pas loin.
J'ai fait de belles
balades sur la plage.
Pour joindre Punta do Oro (photo
de droite) par marée haute, il faut escalader ces rochers... En tongs,
il ne faut pas se louper, la roche est particulièrement abrasive.
A Punta do Oro, l'océan est plus calme et moins dangereux que la plage
qui est proche de mon campement et je peux enfin me baigner. L'eau est
délicieuse, un bon 28 degrés !
Et une autre balade
jusqu'à la frontière avec l'Afrique du Sud.
Après 4 jours passé à Punta do Oro au Gala Gala Eco lodge, je prends la
piste sablonneuse pour rejoindre Ponta
Malongane.
Je m'installe au camping près de la
mer, Ponta Malongane beach resort.
Les emplacements sont tous dans une forêt côtière très dense, le soleil
a du mal à percer, mais la plage est paradisiaque !
Bien que le camping soit assez occupé, la plage située près de mon
emplacement est toujours déserte. Je me baigne régulièrement, mais fais
très attention, car les vagues sont assez violentes et si je me faisais
emporter, personne ne pourrait m'aider...
Je
fais la connaissance d'une suissesse en vacances, Géraldine. Elle prend
des cours de plongée au Dive center et me conseille vivement de faire
l'Ocean Safari,
le snorkling avec les dauphins. Je m'inscris et le lendemain nous
pouvons y participer ensemble, guidée par Courtney.
Nous partons à 7 sur ce Zodiac, assis sur les boudins extérieurs. Pour
sortir de la zone de vagues (il y avait de plus grosses vagues que sur
la photo), c'est déjà une aventure et ça secoue drôlement, mais j'aime
ça !
Pendant une bonne demi-heure, Courtney et le capitaine du bateau
recherchent les dauphins. A deux reprises, fausse alerte, nous
apercevons des requins blancs (!), et finalement, près de la frontière
avec l'Afrique du Sud, nous trouvons un banc de dauphins. C'est
extraordinaire, ils jouent avec le bateau, font des sauts, nous
saluent... Quand Courtney estime que c'est le bon moment, nous
plongeons pour un maximum de 10 minutes.
Vidéo
Wouaouh
! c'est un moment incroyable, magique ! C'est les dauphins qui viennent
et s'amusent avec nous, il y a des jeunes également. J'estime qu'il y
avait une bonne dizaine de dauphins, mais j'avoue que je n'ai pas pensé
à les compter, j'ai simplement savouré au maximum cet instant hors du
temps. Il m'a semblé que nous ne sommes restés que quelques minutes;
ces 10 minutes ont passé à une vitesse impressionnante !
C'était tout simplement merveilleux, à refaire !
En plus, quand on est sur place, ce n'est pas cher, env. E. 35.- pour
une excursion d'une heure et demie.
Depuis
la terrasse du bar au-dessus du Diving Center. Par marée haute et par
marée basse.
Tout le monde vient se baigner à cet endroit, car les vagues sont moins
violentes, c'est pourquoi il n'y avait jamais personne sur "ma" plage
(tout au fond à droite des photos)
Lever
de soleil et le petit chemin qui conduit à mon emplacement
Je
me régale de noix de coco ! Il a fallu que je me débrouille toute seule
pour les ouvrir, c'est Kurt qui le faisait toujours... Mais avec sa
hache
préférée (achetée en Suède), c'est facile !
Parque Nacional de Maputo
Je fais un petit séjour dans ce joli parc, au Sud de Maputo, qui
s'étire jusqu'à l'océan.
De
belles girafes se promènent sur la piste, d'autres, plus jeunes, font
la sieste dans la verdure.
Des
phacochères,
diverses antilopes, ici un grand cobe
des roseaux, sont dispersées dans la forêt et au bord de la piste
Mon
emplacement pour la nuit dans un joli campement avec des sanitaires
privés. Il n'y a pas d'autre campeur.
J'ai préféré rester dans cette clairière, car les places prévues pour
camper se trouvent dans la forêt qui est très dense et touffue; je
n'avais pas la place pour ouvrir mon toit !
Avec
une jolie vue sur un petit lac
Je
poursuis pour atteindre le prochain campement qui se trouve au bord de
l'océan. La piste qui rejoint Ponta
Membene
est très sablonneuse et par endroit très défoncée. Il faut franchir
plusieurs collines ou dunes couvertes de végétation pour y parvenir.
Heureusement que le sable est humide, car j'aurai pu avoir plus de
difficultés.
Magnifique
endroit également, mais la pluie commence à tomber une heure après mon
arrivée et me coupe l'envie d'aller me baigner... Comme le temps ne
s'améliore pas le jour suivant, je décide de rebrousser chemin.
Par
endroit, la piste est bien inondée... toutefois, je vais quand même
essayer d'autres pistes moins fréquentées, mais finalement je fais
demi-tour, car j'atteins une zone marécageuse et préfère ne pas m'y
risquer. De plus, je n'ai pas vu beaucoup d'animaux dans ce coin.
Beaucoup de Nyala, les
femelles sont plus claires que les mâles
De retour à Ponta d'Ouro, je prends mon dernier
apéro au Mozambique sur cette terrasse idyllique.
Au revoir Mozambique et à très bientôt !
Je
passe la frontière pour l'Afrique du Sud, qui se trouve à quelques
kilomètres de Ponta d'Ouro, sans aucun problème.
Kosi Bay NR (Réserve Naturelle)
Juste
de l'autre côté de la frontière, la réserve de Kosi Bay est
caractérisée par un réseau de lacs interconnectés. Elle abrite aussi
une grande diversité de faune, notamment plus de 250 espèces d'oiseaux.
Elle est également reconnue comme un site Ramsar, ce qui signifie
qu'elle est importante pour la conservation des zones humides
internationales.
Au
premier plan le lac, puis l'embouchure vers la mer au loin
Je
passe un agréable après-midi à l'embouchure de la baie de Kosi, et me
baigne entre océan et lac, trop bien !
Direction
le parc Mkhuze, par une piste en mauvaise état, mais jolis paysages
Mkhuze Game Reserve
Sur les conseils d'un couple de Sud-Africain sympas, que j'avais
rencontrés quelques semaines auparavant, je décide d'aller visiter ce
parc. Selon eux, ce parc est un paradis pour les ornithologues, car la
réserve comporte beaucoup d'observatoires
L'aérodrome
est le lieu de rassemblement de toutes sortes d'animaux, ça ne doit pas
être évident t'atterrir ici !
Au
niveau des oiseaux, malgré les observatoires qui sont magnifiquement
situés, je suis déçue, car je n'en vois que très peu et pas d'espèces
particulières. Ce n'est sans doute pas la bonne période. Il faudra que
je revienne.
Sur les photos, un martin-chasseur
et des vautours.
Une très grosse et belle
tortue, un certain nombre d'années à son actif !
Quelques
belles libellules
En
effet, il faut faire attention aux scarabées Bousiers
! Celui-ci était sur ma trace, j'ai dû le déplacé à trois reprises ! à
chaque fois il revenait rapidement sur la piste, plus facile pour
rouler sa boule, je n'avais pas le temps passer !
Les bousiers fabriquent une boule avec les excréments d'éléphants afin
d'avoir une réserve de nourriture et ensuite la roule rapidement pour
la mettre en sécurité
Un
accouplement de girafes, rien de plus normal, ... mais il s'agit de
deux mâles ! Comme quoi...
Après deux belles journées à parcourir la plupart des
pistes de ce très joli parc, je trouve un campement très sympa près de
la ville de Hluhluwe dans une belle nature avec également des girafes,
zèbres et nyalas comme compagnie. J'en profite pour faire un peu de
lessive et me reposer durant deux jours.
Cette
région s'appelle le Zuzuland et la
culture d'ananas y est très intensive. Je me régale ! Ce sont
des petits ananas, très sucré et délicieux.
St. Lucia et iSimagaliso Wetland Park, Cape
Vidal
St. Lucia, la ville où les hippos se baladent le soir dans les rues !
C'est aussi une jolie petite ville bien tranquille, mais touristique,
avec plein de restaurants sympas. Mais c'est surtout la porte d'entrée
de iSimagaliso Wetland Park, dont le lac de St. Lucia est listé dans la
Convention de Ramsar pour sa zone humide d'importance internationale.
D'autre part, en saison, ces plages sont peuplées de tortues.
L'ensemble du parc atteint la consécration en 1999 par sa déclaration
au Patrimoine de l'UNESCO.
Il
n'est pas conseillé de se balader à la nuit tombée dans les rues de St.
Lucia, pas pour le risque de se faire agresser, comme dans beaucoup de
ville d'Afrique du Sud, mais à cause des hippos ! C'est pourquoi, les
deux soirs où je suis allée manger au restaurant, bien que je n'avais
que 500 mètres à marcher, j'ai dû prendre mon camper pour sortir.
J'espérai voir des hippos déambuler dans les rues, mais je n'ai pas eu
cette chance. Les seuls que j'ai vu, étaient dans le lac.
Savez-vous qu'un hippo peut retenir sa respiration pendant 5 minutes
lorsqu'il est sous l'eau ?
Un mâle dominant pèse plus de 4 tonnes (!) et peut vivre plus de 40
ans. Les hippos peuvent être très agressifs, bateaux ou piétons. Ils
sont responsables du plus grand nombre de morts en Afrique causés par
les animaux sauvages, excepté les serpents !
A
l'entrée de la ville
iSimagaliso Wetland
Park
Ce parc est situé entre l'océan indien et la lac Banghazi
Jacana ou Jesus bird (car il donne
l'impression de marcher sur l'eau)
Jeune guib harnaché ou bushbuck
Cobe des roseaux et un magnifique nyla mâle
Couple
de rhinocéros blancs
Plage
de Cape Vidal, fin de la
route, pas possible d'aller plus loin. La plage est très propre et
propice à la baignade.
J'avais prévu de passer une nuit au camping, mais le temps trop nuageux
ne m'a pas emballé, trop frais pour profiter de la plage et de l'océan,
je suis donc retournée à St. Lucia.
Hluhluwe - iMfolozi
Game Reserve
Située dans le nord du KwaZulu-Natal, c'est la plus ancienne réserve
d'Afrique. 96'000 hectares de nature sauvage où il est possible
d'observer les Big 5.
Je passe deux jours et demi dans ces deux réserves. Le premier
après-midi, du côté Hluhluwe, je parcours une longue piste qui grimpe
les collines et atteint de magnifiques points de vue, mais n'aperçois
pratiquement aucun animal... Je suis un peu déçue, j'avais tellement
entendu parler de cette réserve, je m'attendais à voir plein d'animaux.
Le deuxième jour, je pars du côté iMfolozi.
C'est au point d'eau le
plus à ouest et le plus éloigné du gate que je passe un long moment
passionnant à observer tous les animaux qui viennent se désaltérer.
Couple
de babouins.
L'appareil génital de la femelle gonfle et change de couleur pendant la
période de fertilité
Hue coco!
Bain de boue
Bain de soleil
Le troisième jour, je retourne du côté Hluhluwe.
Magnifique
nyala
C'est au retour, en fin d'après-midi, que ma patience et persévérance
est enfin récompensée !
Au
bord de la route principale, deux mâles lions se reposent paisiblement.
Lorsque j'arrive, il y a déjà 2 ou 3 voitures qui les observent,
mais après un petit moment ils partent tous, me laissant seule avec ces
deux beaux mâles. La route n'est pas bien large, ils sont à deux mètres
de moi. Mon coeur bat très fort, c'est très impressionnant d'avoir
ces deux rois de la jungle si proche de moi qui me regardent droit
dans les yeux.
Au
bout d'un moment, une famille phacochère traverse la route. Le mâle de
plus âgé se lève, suivit par son comparse, et décide de suivre
discrètement les phacochères. Ils empruntent une piste à droite et je
les suis de loin, pour ne pas le gêner. Je vais les suivre comme ça sur
2-3 km pendant une bonne 1/2 heure. J'assiste à plusieurs tentatives de
chasse, les phacochères, un nyala, ... mais aucune n'est fructueuse.
Puis arrive en sens inverse, deux véhicules de safaris, qui bloquent la
piste et les lions sont obligés de partir dans la brousse pour
poursuivre leur chemin.
J'ai passé un moment extraordinaire !!
Ensuite,
je me dépêche de rejoindre le gate avant la tombée de la nuit, je suis
à l'autre bout du parc, mais je suis bloquée à deux reprises: une fois
par un éléphant qui me fait patienté une bonne dizaine de minutes et
ensuite une girafe qui marche devant moi et ne veut pas se mettre de
côté !
Vidéo
Ithala Game Reserve
Il
y a encore une réserve que j'avais très envie de faire avant de
rejoindre Johannesburg, c'est ce joli parc très montagneux et
accidenté
Je
rejoins l'entrée du parc en début d'après-midi, et la pluie menace
d'arriver. Je rejoins le camping, dont l'accès se fait par une longue
piste très raide et étroite.
Le camping est très sympa, près d'une rivière où il est possible de se
baigner. Il n'y a pas d'autre campeur, je suis seule.
Durant la nuit, il tombe des trombes d'eau, un déluge... Le matin, tout
est inondé autour de moi, mais mon emplacement est heureusement
épargné.
La rivière si paisible hier est en crue...
J'attends
le soleil et la fin de matinée pour m'élancer dans la visite
du parc. La piste que je souhaite emprunter, traverse à plusieurs
reprises des cours d'eau en crue, donc je dois faire demi-tour et
revenir par la piste très escarpée que j'ai prise la veille, mais avec
le 4x4 enclenché tout se passe bien.
Avec
le soleil, les paysages sont magnifiques.
J'essaye de m'aventurer par des petites pistes pour explorer ce parc,
mais à chaque fois je suis obligée d'opérer un demi-tour, car les
ruisseaux en crue sont trop puissants et je n'ai pas envie de m'y
risquer toute seule.
Encore un parc où je reviendrai avec plaisir !
Ensuite je passe quatre jours dans un camping au bord d'un lac sur une
belle pelouse verte à Secunda. Ce camping fait partie d'un grand
ressort avec plusieurs restaurants, idéal pour moi pour préparer
tranquillement mon camper pour le long storage et faire ma lessive. De
plus, il fait beau et je peux ainsi sécher toutes mes affaires qui
avaient pris l'humidité lors de ces semaines passées au bord de l'Océan.
Je rejoins Johannesburg quelques jours avant mon départ; j'ai une
journée de beau pour tout finir, ensuite la pluie revient, et suis
obligée de dormir deux nuits dans un bungalow pour laisser mon camper
fermer.
Malgré mon appréhension au départ, j'ai bien aimé l'Afrique du Sud, je
m'y sens bien et j'ai fait plein de belles rencontres, que des gents
sympas. Je me réjouis d'y revenir et de continuer ma découverte.